Défendons le val de Dronne et la forêt de la Double
Préservons la forêt, la biodiversité, le cadre naturel, le calme, l'authenticité, le tourisme…


Asso3D

Consultez les phases de construction d'une centrale éolienne : loin d'être anodin.


Douze centrales électriques de grandes éoliennes industrielles sont ou ont été en projet depuis 2012 dans la forêt de la Double, sur des communes de la Dordogne, de la Charente Maritime, de la Charente et de la Gironde :

- Puymangou et Parcoul (Le Bourg de Puymangou), Les Grands Clos.

- Saint-Vincent-Jalmoutiers (Bois de La Lande). Les communes de Servanches et Echourgnac étaient à l'origine concernées par cette centrale électrique.

- Saint-Aulaye (La Latière).

- La Roche-Chalais (Bois de l'Homme Mort). La commune d'Eygurande-et-Gardedeuilh était également concernée par ce projet au départ.

- La Barde en Charente Maritime, entre La Roche-Chalais, Saint-Aigulin et Coutras.

- Yviers, Brossac, Saint-Vallier et Bardenac, près de Chalais en Charente.

- Maransin, au nord de Libourne en Gironde.

- Chepniers, à l'ouest de Montlieu-la-Garde en Charente Maritime.

- Saint-Palais de Négrignac, au nord de Montguyon en Charente Maritime.

- Chillac, près de Brossac en Charente.

- Brossac en Charente.

- Guizengeard en Charente.

D'autres projets fleurissent alentour de façon anarchique pouvant conduire à un mitage du territoire comme c'est le cas en nord-Charente :
La Rochebeaucourt et Argentine, Champagne et Fontaine (Dordogne), Verteillac, Cherval (Dordogne), Savignac-les Eglises (Dordogne), Saint-Saud Lacoussière, Miallet, Saint-Jory de Chalais (Dordogne), Milhac de Nontron (Dordogne), Beaussac (Dordogne), Sainte-Orse, Temple-Laguyon et Azerat (Dordogne), Firbeix, Sceau-Saint-Angel (Dordogne), Saint-Geyrac, Rouffignac (Dordogne), Mouthiers-sur-Boëme (Charente), Les Lèches (Dordogne), Boisse (Dordogne), Mazeyrolles (Dordogne), Nonac et Deviat (près de Montmoreau en Charente), etc.



Les projets de centrales éoliennes du Pays de Saint-Aulaye
dans la forêt de la Double = plus de 30 éoliennes géantes

La société Abo Wind, filiale d'une société allemande, développe depuis novembre 2012 un projet de quatre centrales éoliennes sur huit communes de la Dordogne, dans la forêt de la Double, en lien avec le maire de Parcoul-Chenaud, conseiller départemental à l'origine des projets, et a déposé sa première demande de permis de construire en mars 2015.

La société Soleil du Midi Développement monte un projet d'une centrale de 5 éoliennes sur la commune de La Barde (Charente Maritime), à proximité de Chamadelle (Gironde) et de Saint-Martin de Coux. Les électeurs de La Barde ont dit non à ce projet le 31 mai 2015 et le conseil municipal s'est déclaré hostile au projet le 4 juin 2015.

La société britannique Eole Res développe un projet à cheval sur le canton de Brossac (Brossac, Saint-Vallier) et de Chalais (Yviers, Bardenac) : 5 éoliennes de 160 à 180 mètres de hauteur, d'une puissance installée de 10 Mw, avec raccordement sur un poste source à Chalais. Enquête publique du 22 juin au 22 juillet 2016. Le commissaire enquêteur donne un avis favorable malgré les très nombreuses observations défavorables au projet.


Les projets de centrales éoliennes dans la Double
Les projets de centrales éoliennes de Puymangou-Parcoul, Saint-Aulaye, Saint-Vincent-Jalmoutiers, La Roche-Chalais, la Barde, Yviers-Bardenac-SaintVallier-Brossac.





Projet éolien des Grands Clos
5 éoliennes de 182 mètres en bout de pale
4 éoliennes à Saint-Aulaye-Puymangou et 1 à Parcoul-Chenaud, Dordogne

Le projet des Grands Clos est le plus avancé de 4 projets, initiés en 2012, d’une trentaine d’éoliennes de près de 200 mètres de haut dans la forêt de la Double (Pays de saint-Aulaye, Dordogne).

Deux éoliennes sur cinq sont sur les terrains des maires en fonction en 2013 ou de leurs proches, ces maires ayant participé activement à la promotion du projet et à son administration. Toutes les plaintes dont la préfecture a été informée au jour le jour, ont été classées sans suite par le procureur de la République de Périgueux. Ce n’est qu’après intervention du procureur général de Bordeaux et une plainte avec constitution de partie civile qu’une information judiciaire a été ouverte en février 2019 et que, le 30 septembre 2019, les deux élus ont été mis en examen pour prises illégales d'intérêt. Les pièces pouvant suspecter de complicité d’autres acteurs (dont Abo Wind, un élu régional, un huissier de justice, un gendarme) sont en possession du juge d’instruction. De plus, un manquement de la préfecture à l’article 40 du code de procédure pénal pourrait être évoqué.

L'habitation la plus proche des éoliennes n’est qu’à 630 mètres et une dizaine de hameaux sont à moins de 1000 mètres. Compte tenu du très faible bruit résiduel, des nuisances sonores seront perceptibles jusqu’à 2000 mètres malgré l’application de la norme ICPE respectée par le bridage des éoliennes. Notons que l’Allemagne a adopté une distance de 1000 mètres des habitations aux éoliennes (cette distance est toujours de 10 fois la hauteur des éoliennes en Bavière). La loi demande que la distance aux habitations soit appréciée en fonction de l’étude d’impact dont la hauteur des éoliennes constitue un facteur notable, mais ce dispositif semble inconnu des préfets.

Sur l'important chapitre de la biodiversité, une demande de dérogation à l’interdiction de détruire 12 espèces protégées a été sollicitée par le porteur de projet. Abo Wind a indiqué avoir abandonné son projet de « Saint-Aulaye », distant de 3,5 km, en raison d’une trop riche biodiversité. Le CNPN a donné un avis favorable sous conditions impératives après avoir donné un premier avis défavorable, indiquant que « l’intérêt écologique montre que ce site mériterait son inscription à l’inventaire ZNIEFF ». Cela n'a pas empêché le préfet d'accorder cette dérogation malgré l'existence de solutions alternatives et l'absence de raison impérative d'intérêt public majeur.

Installé intégralement en forêt, le projet nécessite une autorisation de détruire un espace boisé ("défrichement") de 5 hectares. Malgré les raisons identifiées de ne pas accorder cette autorisation de destruction de la forêt, elle a été néanmoins accordée par le préfet.

Le secteur est très sujet aux incendies de forêt où les avions bombardiers d’eau (ABE) sont intervenus sur 30 incendies de forêt depuis 2015 dans un rayon de 30 kilomètres, alors qu’il est reconnu par les autorités que les ABE ne peuvent pas intervenir à moins de 600 mètres de chaque éolienne, ce qui correspond à 113 ha par éolienne. 30 maires ont alerté la préfecture de la Dordogne à ce sujet le 8 juillet 2016. Les 5 éoliennes sont destinées à être installées en pleine forêt, dans des plantations de résineux très sensibles aux incendies. L'aggravation du risque est donc établie, avec, comme ont l'a vu, des habitations très proches, la première à 630 m et une dizaine de hameaux à moins de 1000 mètres. Or l'action des ABE peut être déterminente pour la protection des habitations.

36 conseils municipaux de la forêt de la Double ou de ses abords (4 départements) ont exprimé clairement leur opposition à l'installation d'éoliennes dans la forêt de la Double et ont expliqué pourquoi le site choisi est à un mauvais emplacement.

9 conseils municipaux ont voté contre ce projet sur les 13 consultés dans les 6 kilomètres lors de l’enquête publique de l’automne 2016. La commission d’enquête a fait une erreur dans son rapport sur le décompte de deux de ces conseils.

Le rapport d'enquête publique a relevé 94% d'observations défavorables (1781 contre 105). L’association locale affiliée à France Nature Environnement, la SEPANSO Dordogne, s’est prononcée contre ce projet.

Une manifestation a rassemblé 500 personnes à Saint-Aulaye le 24 août 2019. Le député de la circonscription, un conseiller départemental du canton et le maire de Saint-Aulaye-Puymangou y ont pris la parole contre le projet.

En résumé, la centrale éolienne des Grands Clos est un projet mal situé, qui porte atteinte à la forêt, qui porte atteinte à la biodiversité, qui porte atteinte au cadre de vie des habitants, qui est refusé massivement par les élus, la population et de nombreuses associations, dont France Nature Environnement Dordogne, et qui fait l'objet d'une procédure de prises illégales d'intérêt. De surcroit, la zone est réputée faiblement et irrégulièrement ventée.

Documents élaborés par le porteur de projet :
- Demande administrative
- Etude d'impact santé et environement
- Résumé non technique de l'étude d'impact
- Etude d'impact acoustique
- Volet avifaunistique
- Volet chiroptérologique
- Diagnostic écologique (flore et faune terrestre)
- Etude paysagère
- Etude de dangers
- Résumé non technique de l'étude de dangers
- Notice hygiène et sécurité
- Dossier de demande de dérogation à la législation sur les espèces protégées
- Mesures d'accompagnement

Documents CNPN et DREAL :
- Avis CNPN du 23 mars 2017
- Avis CNPN du 25 juillet 2018
- Synthèse de la consultation du public sur la demande de dérogation espèces protégées

Autorisations préfectorales :
- Autorisation d'exploiter
- Dérogation espèces protégées


Implantations des éoliennes du projet des Grands Clos
5 éoliennes en pleine forêt
Le projet nécessite un déboisement.
430 ha seraient interdits aux avions bombardiers d'eau dans un massif forestier très sensible aux incendies
(depuis 2015, 8 incendies à moins de 13 km ont nécessité l'intervention d'avions bombardiers d'eau).


Les éoliennes du projet des Grands Clos impactent une riche biodiversité
Forêt, cours d'eau, étangs, zones humides, couloir migratoire de l'avifaune, forte activité de chauves-souris : le mauvais choix de la zone du projet
contraint le développeur à demander une dérogation à l'interdiction de détruire des espèces protégées :
Fadet des Laîches, Cistude d'Europe, Grue cendrée, Milan noir, Faucon hobereau, Circaète Jean-le-Blanc, Buse variable, Minioptère de Schreibers, Noctule commune, Noctule de Leisler, Pipistrelle commune, Pipistrelle de Nathusius.

Photo : L'étang de Vincent à Puymangou, au centre du projet.
Le respect des interdictions portant sur les spécimens d’espèces protégées et leurs habitats doit être l’objectif premier recherché lors de la conception d'un projet éolien. Or, Abo Wind a choisi d’implanter ce projet dans une zone d’intérêt écologique qui rassemble de nombreuses espèces à risque, comme rappelé dans l’avis de l’autorité environnementale (21 juin 2016, paragraphe 11.2.2.1) :
« Mammifères terrestres : 10 espèces ont été contactées, dont 1 protégée (écureuil roux). La présence d'espèces semi- aquatiques comme la Loutre d'Europe et le Vison d'Europe reste probable sur l'ensemble des zones humides.
Insectes : 27 espèces de libellules, 38 espèces de papillons dont 2 protégées (Fadet des Laîches et Damier de la Succise) et 3 espèces de coléoptères saproxyliques dont 2 protégées (Lucane Cerf-volant et Grand capricorne) ont été identifiées dans la zone d'étude.
Amphibiens et reptiles : 7 espèces d'amphibiens et 4 espèces de reptiles, toutes faisant l'objet d'une protection au niveau national, ont été observés sur le site, dont la cistude d'Europe qui fait l'objet d'un plan national d'actions pour sa conservation.
Chiroptères : 20 espèces de chauves-souris, toutes protégées, ont été identifiées sur le site et ses environs, dont 3 espèces « quasi-menacées » au niveau national : le Grand Rhinolophe, la Noctule commune et la Noctule de Leisler.
Avifaune : 65 espèces ont été recensés dans le site d'étude, dont 8 inscrites en annexe I de la Directive « Oiseaux » : Circaète Jean-le-Blanc, Milan noir, Pic noir, Aloutte lulu, Busard Saint-Martin, Engoulevent d'Europe, Fauvette Pitchou, Pie-grièche écorcheur.
Pour les espèces hivernantes, 4 espèces patrimoniales fréquentent de manière régulière et en effectifs notables le périmètre d'aire éloignée : Cigogne blanche, Grande aigrette, Grue cendrée et Vanneau huppé. Concernant les espèces migratrices identifiées au printemps et à l'automne, 7 espèces ont été identifiées : Alouette lulu, Busard cendré, Busard des roseaux, Busard Saint-Martin, Grue cendrée, Milan noir, Pigeon colombin.
Enfin, l'aire d'étude se trouve dans le couloir de migration principal de la Grue cendrée. »



Impact des éoliennes du projet des Grands Clos sur le paysage préservé Impact des éoliennes du projet des Grands Clos sur le paysage préservé
Photomontage d'Abo Wind depuis la mairie annexe de Puymangou :
fort impact sur un paysage ouvert et dépourvu de tout élément artificiel.
La zone d'étude du projet est sur un point culminant avec une vue emblématique,
visible du château de Chalais et du village remarquable d'Aubeterre-sur-Dronne,
à moins de 1000 mètres du bourg de Puymangou et de nombreux hameaux.



Eglise de Puymangou Château de Puymangou
Deux monuments historiques non protégés de Puymangou, l'église et le château, encerclés par le projet.
Le rapport des installations classées du 17 juillet 2015 relève les insuffisances de l'étude paysagère et cite "le parvis de l'église de Puymangou, site emblématique depuis lequel le regard embrasse tout le parc éolien".
L'étude d'impact ne signale à aucun moment le château de Puymangou qui cependant figure dans l'arrêté du préfet portant certificat de projet.

Le mât de mesure de Puymangou de 103 mètres ; une éolienne en bout de pale mesure de 183 mètres
Photo du mât de mesure du vent de Puymangou, érigé du 9 janvier 2014 au 30 novembre 2016,
d'une hauteur de 103 mètres à comparer avec une éolienne de 182 mètres en bout de pale.
Le balisage rouge de nuit est d'une intensité visible à plus de 30 kilomètres.
Il y a eu jusqu'à 5 mâts de mesure du vent visibles depuis Puymangou en 2014-2016.

La zone d'é sur les communes de Puymangou et Parcoul trè proche des habitations
Il n'y a pas assez d'espace pour éloigner suffisamment les éoliennes des habitations
compte tenu de leur hauteur.
Les premières habitations sont à 630 m.

Le projet d'eoliennes a Puymangou et Parcoul : elles font du bruit
Des nuisances sonores qui obligent le bridage des éoliennes.
Un impact sonore résiduel jusqu'à 2000 m.

L'étude d'impact prouve le fort impact visuel des éoliennes du projet des Grands sur la vallée de la Dronne : voir les deux cartes issue de cette étude d'impact, pages 202 et 203.

Le projet d'eoliennes a Puymangou et Parcoul : elles sont très visibles dans le val de Dronne et la forêt de la Double
La vallée de la Dronne impactée par le projet des Grands Clos (nombre d'éoliennes visibles).


Le projet d'eoliennes a Puymangou et Parcoul : elles sont très visibles dans le val de Dronne et la forêt de la Double
La vallée de la Dronne impactée par le projet des Grands Clos (proportion de l'éolienne visible).


Enquête publique projet éolien des Grands Clos : l'avis est en fait défavorable
La commission d'enquête, selon son président, était "là pour faire passer le projet".
1781 observations (94,4%) ont été défavorables au projet, l'avis a été "favorable sous réserves".
Le nombre inhabituellement élevé de réserves (5) et de recommandations (7) interroge.
En réalité, l'avis doit être considéré comme défavorable parce que toutes les réserves ne peuvent être levées.
Deux erreurs sur la position des conseils municipaux et la partialité de l'analyse bilancielle ont été signalées au président du tribunal administratif de Bordeaux et au préfet de la Dordogne.


Opposition massive au projet éolien des Grands Clos dans la forêt de la Double
Opposition massive au projet des Grands Clos :
le député, le conseiller départemental, le maire de Saint-Aulaye-Puymangou, 33 conseils municipaux,
94% de la population, 3988 signataires de la pétition,
les écologistes, les chasseurs, les défenseurs du patrimoine, les professionnels du tourisme.


A la une de Sud Ouest : Eoliennes, deux maires mis en examen

Un des rares élus à soutenir encore le projet est le maire de Parcoul-Chenaud, propriétaire de la parcelle qui accueille l'unique éolienne sur le territoire de sa commune.
Il a été mis en examen le 30 septembre 2019 pour prise illégale d'intérêt en relation avec le projet éolien.
Le 2 décembre 2014, le gendarme qui auditionnait le président d'Asso3D à l'occasion d'une enquête préliminaire a exercé une pression pendant plusieurs heures pour qu'aucune plainte contre le maire de Parcoul ne soit déposée. Le délégué du défenseur des droits ayant été informé, une enquête interne à la gendarmerie a conduit à la mutation de ce gendarme.
Lors de la réunion publique du 6 novembre 2014 sur le projet éolien des Grands Clos, un huissier de justice a été mandaté par Asso3D pour constater que le maire de Parcoul siégeait à la tribune aux côtés d'Abo Wind et que ses interventions soutenaient toutes le projet. Cet huissier n'a jamais produit son procès verbal malgré de nombreux rappels.


Carte des projets inutiles : le projet éolien des Grands Clos

Le projet éolien des Grands Clos a été sélectionné par Reporterre
pour figurer sur sa carte des grands projets inutiles,
dans la catégorie des projets d'énergie renouvelables qui posent problème :
"Les conséquences environnementales, sociales et démocratiques semblent trop éloignées
des bénéfices en matière de production d'électricité renouvelable".


Chronologie du projet des Grands Clos :

2012
Projet initié en novembre 2012 lors d'une rencontre au congrès des maires de France entre Abo Wind et deux élus, Jean-Jacques Gendreau, conseiller général du canton de Saint-Aulaye et maire de Parcoul et Robert Denost, maire de Saint-Vincent-Jalmoutiers.

2013
Le 7 février 2013, Abo Wind présente aux élus le projet de 4 centrales d'une trentaine d'éoliennes dans le canton, dont le projet des Grands Clos.
Les 12 et 14 février 2013, Abo Wind fait voter des délibérations favorables au projet par les conseils municipaux de Parcoul et de Puymangou.
Entre avril et août 2013, Abo Wind fait signer des promesses de bail aux propriétaires de parcelles à Puymangou et Parcoul.
Le projet n'est découvert par les riverains qu'à l'automne 2013 à l'annonce de l'érection prochaine d'un mât de mesure du vent.
Le 13 décembre 2013, une "permanence" d'Abo Wind a lieu à la mairie de Puymangou.

2014
Deux réunions publiques organisées par Abo Wind et le maire de Parcoul ont lieu à la salle des fêtes de Parcoul le 3 juillet 2014 et le 6 novembre 2014.
Le 7 août 2014, 200 manifestants contre l'implantation d'éoliennes dans la forêt de la Double se réunissent au Grand étang de La Jemaye.
Deux cas de prises illégales d'intérêt sont signalés au procureur de la République de Périgueux concernant les maires de Parcoul et de Puymangou.
Le 6 novembre 2014, création par Abo Wind d'une société en nom collectif dénommée "Ferme éolienne des Grands Clos" au capital de 100 euros.
Le 17 novembre 2014, le préfet de la Dordogne signe, à la demande d'Abo Wind, un arrêté portant certificat de projet relatif à la construction d'une centrale éolienne sur les communes de Puymangou et Parcoul.

2015
Mars 2015, dépôt des demandes (permis de construire, autorisation d'exploiter une Installation Classée pour la Protection de l'Environnement (ICPE) et autorisation de défrichement) par Abo Wind à la préfecture de la Dordogne.
Juillet 2015, demande de compléments par la préfecture à Abo Wind : "La présentation analytique ne permet que difficilement d'avoir une vison synthétique et précise du site d'implantation".

2016
Compléments déposés par Abo Wind en janvier 2016.
Mise à disposition du public de la procédure d'autorisation de défrichement du 24 mai au 8 juin 2016, renouvelée du 27 juin au 13 juillet 2016. Le bilan de cette consultation, publié par la préfecture le 20 septembre, fait état de 1543 contributeurs défavorables au projet et de 42 contributeurs favorables (pour la plupart proches du conseil municipal de Parcoul)
Enquête publique du 19 septembre au 28 octobre 2016. Le 19 septembre 100 opposants au projet se rassemblent devant la permanence de la commission d'enquête. Le 19 octobre, 200 opposants participent à la réunion d'information et d'échange organisée dans le cadre de l'enquête publique.
Autorisation de défrichement accordée par la préfecture le 22 septembre 2016 à l'exception de l'accès à l'éolienne 5.
Mât de mesure du vent démonté le 30 novembre 2016.
Le 20 décembre 2016, le rapport de la commisson d'enquête fait état de 1781 (94,4%) observations défavorables au projet et cette commission d'enquête donne un avis "favorable sous réserves" avec 5 réserves et 7 recommandations.

2017
Janvier 2017, début d'instruction de l'autorisation d'exploiter et de la dérogation à l'interdiction de détruire des espèce protégées.
Permis de construire refusé par la préfecture le 18 janvier 2017.
Le 25 mars 2017 le Conseil National de Protection de la Nature (CNPN) émet un avis défavorable à la demande de dérogation pour 12 espèces protégées. Le rapport du CNPN indique que "l'intérêt écologique montre que ce site mériterait son inscription à l'inventaire ZNIEFF".
Autorisation de défrichement pour l'accès à l'éolienne 5 accordé le 21 avril 2017.
Permis de construire accordé par la préfecture le 13 juillet 2017.
Recours d'Asso3D et de riverains contre les autorisations de défrichement et de permis de construire.
Cession de la société "Ferme éolienne des Grands Clos" par Abo Wind à CEZ (Electricité tchèque) le 13 juillet 2017, jour de l'accord du permis de construire par la préfecture.
En août 2017, forte réaction à l'accord du permis de construire par de nombreux acteurs du Périgord : les défenseurs de la nature (SEPANSO Dordogne, affiliée à France Nature Environnement), les défenseurs du patrimoine (VMF Dordogne), les défenseurs des paysages (SPPEF Dordogne), les défenseurs du tourisme de plein air (SDHPA, Syndicat Départemental de l’Hôtellerie de Plein Air), les défenseurs du tourisme généré par des sites emblématiques (Sites en Périgord), les chasseurs (ACOM24).

2018
Le Conseil national de la protection de la nature émet un deuxième avis le 25 juillet 2018, favorable sous conditions impératives.
Des arrêtés préfectoraux portant prorogation du délai de l'instruction du dossier d'autorisation d'exploiter du projet des Grands Clos sont signés les 7 avril 2017, 12 juillet 2017, 24 janvier 2018, 8 juin 2018, 28 novembre 2018 et 16 avril 2019.
Les autorisations préfectorales de défrichement sont annulées par le tribunal administratif par jugement du 18 décembre 2018, Abo Wind fait appel.

2019
Un projet d'autorisation d'exploiter est présenté par la préfecture à la CDNPS du 27 juin 2019, qui se prononce à bulletin secret par 4 voix pour le projet, 4 voix contre et 2 abstentions, le secrétaire général de la préfecture, président de la commission, annonce que, sa voix étant prépondérante, l’avis est réputé favorable.
Le 24 août 2019, une manifestation contre le projet rassemble 500 personnes à Saint-Aulaye en présence du député de la circonscription, d'un conseiller dépatemental du canton et du maire de Saint-Aulaye-Puymangou.
Du 17 septembre au 4 octobre 2019, la DREAL Nouvelle Aquitaine lance une consultation du public sur la demande de dérogation à l’interdiction de destruction d’espèces animales protégées et de leur habitat pour le projet des Grands Clos.
Le 30 septembre 2019, les deux maires sur les communes desquelles le projet a été initié en 2013 sont mis en examen pour prises illégales d'intérêt.

2020
Décembre, plusieurs conseils municipaux de la Double se prononcent contre l'implantation d'éoliennes dans ce massif forestier, portant le total de ces conseils à 36.

2021
Du 5 janvier au 7 février 2021, la DDT de Dordogne met à la disposition du public le dossier de demande d'autorisation de défrichement renouvelée par Abo Wind afin de recueillir les observations du public. Plus de 923 contributeurs, dont de nombreux élus, s'opposent une nouvelle fois à ce projet éolien.
Le 24 février 2021, les conseillers municipaux de la commune de Saint-Aulaye-Puymangou, sur le territoire de laquelle les 4/5 du projet sont situés, déclarent leur opposition au projet éolien des Grands Clos à 94% des avis exprimés. Ce conseil s'était prononcé en 2016 en faveur de ce projet et contre le deuxième projet d'Abo Wind sur le territoire de la commune, à La latière.
Le 8 avril 2021, la communauté de commune (CdC) du Pays de Saint-Aulaye adopte une motion qui refuse les éoliennes dans la forêt de la Double et le Pays de Saint-Aulaye.
Le 14 avril 2021, le conseil municipal de Saint-Aulaye-Puymangou adopte une motion contre les éoliennes dans la forêt de la Double.
A peine quelques jours plus tard, le 20 avril 2021, Frédéric Périssat, préfet de la Dordogne, signe les trois dernières autorisations : la nouvelle autorisation de défrichement, l'autorisation d'exploiter l'ICPE, la dérogation à l'interdiction de destruction d'espèces protégées. La presse interroge : "Le préfet a-t-il soufflé sur les braises ?"
Le 18 et le 20 mai, respectivement la commune de Saint-Aulaye-Puymangou et la CdC du Pays de Saint-Aulaye votent un recours contre les autorisations préfectorales.
Le 6 juin, 54 maires de la Double et de ses abords publient dans le Journal du Dimanche une lettre au ministre de l'Intérieur et à la ministre des Collectivités territoriales sur le respect des élus locaux.
Le 23 août, un recours est déposé auprès de la cour administrative d'appel de Bordeaux contre les arrêtés préfectoraux autorisant le projet des Grands Clos. Les requérants sont la SEPANSO Dordogne (France Nature Environnement), la communauté de communes du Pays de Saint-Aulaye, la commune de Saint-Aulaye-Puymangou (commune d'implantation des 4/5 du projet), cinq communes limitrophes des communes d'implantation et Asso3D.



Projet éolien de Saint-Vincent-Jalmoutiers : abandonné

8 éoliennes : projet initié en 2012 sur les communes de Saint-Vincent-Jalmoutiers, Echourgnac et Servanches; abandonné à Servanches en raison de l'opposition de la municipalité ; un mât de mesure le 23 juillet 2014 ; une réunion publique le 16 septembre 2014 à Saint-Vincent-Jalmoutiers, une réunion annoncée en 2015 par Abo Wind et non tenue ; certificat de projet en avril 2015 ; démontage du mât de mesure du vent le 31 octobre 2017.

Le mât de mesure de Saint-Vincent-Jalmoutiers visible d'Aubeterre

Un mât de mesure du vent a été érigé à Saint-Vincent-Jalmoutier du 23 juillet 2014 au 31 octobre 2017. Son balisage nocturne était très visible à plus de 30 kilomètres, notamment à Aubeterre-sur-Dronne.

Le projet de centrale éolienne de Saint-Vincent-Jalmoutiers

Abo Wind annonce 8 éoliennes d'une puissance nominale comprise entre 2 et 3,3 MW et de 150 à 180 mètres de haut implantées en deux lignes sur la seule commune de Saint-Vincent-Jalmoutiers, une ligne le long de la route allant de Saint-Vincent à Servanches (près du mât de mesure), l'autre allant de Fonteau de Double à La Lande. Voir la demande de certificat de projet d'Abo Wind de janvier 2015.

Ce projet a été abandonné par Abo Wind fin 2015.

Ce fait a été confirmé par une lettre d'Abo Wind adressée au président de la communauté de communes du Pays de Saint-Aulaye le 8 août 2019. Cette lettre annonce officiellement l'abandon du projet de Saint-Vincent-Jalmoutiers "pour des raisons d'autorisations foncières". Le président de la communauté de communes du Pays de Saint-Aulaye, Jacque Delavie, n'a fait aucune communication sur ce courrier officiel alors que la société Abo Wind lui en faisait la demande expresse. Dans un courrier adressé à un propriétaire privé le 3 juin 2019, Abo Wind déclarait l'impossibilité de mener un projet éolien à Saint-Vincent-Jalmoutiers "compte tenu notamment de l'absence de vents suffisants sur cette zone en particulier". Au printemps 2020, le maire de Saint-Vincent-Jalmoutiers, Robert Denost, continuait d'affirmer que le projet n'était pas abandonné.



Projet éolien de Saint-Aulaye (La Latière) : abandonné

Le projet éolien sur l' ex-commune de Saint-Aulaye

Le projet de Saint-Aulaye (La Latière) : Bois de Salamou, Le Jeu des Quilles, Bois du Fournet, et hameaux de Motte Rouge, La Latière, La Fortie, Chantemerle, La Livardie.

3 éoliennes : initié en 2012 ; aprouvé sans aucun débat le 8 février 2013 par le conseil municipal de Saint-Aulaye ; présenté le 24 novembre 2015 par Abo Wind au conseil municipal de Saint-Aulaye ; études menées au cours de l'année 2016 (sans mât de mesure anémométrique propre : utilisation des mesures de vent de Puymangou et Saint-Vincent) ; août 2016 : distribution d'une plaquette commerciale sans véritable contenu informatif, pas même le nombre et la hauteur des éoliennes ; création le 15 septembre 2016 de la SNC "Ferme éolienne de Saint-Aulaye" au capital de 100 euros ; réunion technique du conseil municipal en présence d'Abo Wind le 7 décembre 2016 ; vote défavorable du conseil municipal de Saint-Aulaye-Puymangou le 8 décembre 2016 puis refus du conseil de rencontrer Abo Wind en 2017 ; cession de la société "Ferme éolienne de Saint-Aulaye" par Abo Wind à CEZ (Electricité tchèque le 13 juillet 2017 ; le 27 février 2018, Abo Wind annonce par lettre au maire de Saint-Aulaye-Puymangou qu'il renonce à ce projet en raison de la présence d'espèces patrimoniales sensibles.

Saint-Aulaye-Puymangou : Les élus contre les éoliennes à La Latière
Sud Ouest du 12 décembre 2016




Projet éolien de La Roche-Chalais : abandonné

Projet éolien de La Roche-Chalais

Le projet Eygurande - La Roche Chalais d'Abo Wind : Bois de l'Homme Mort, Lavautour, Le Fénage, Martillac, Le Soulard, Chante-Loup, Le Claud de Labinaud.

Initié en 2012 ; envisagé aussi sur la commune d'Eygurande mais abandonné en raison de l'opposition formelle de la municipalité à ces projets ; le conseil municipal de La Roche-Chalais s'est déclaré favorable à l'"étude" en février 2013 ; un secteur éolien de 187 hectares pouvant accueillir plus de 14 éoliennes a été retiré du projet de PLU de La Roche-Chalais par une délibération du conseil municipal à l'unanimité le 3 août 2015 à la suite de l'enquête publique sur le PLU qui a rassemblé 850 opposants au secteur éolien ; les éléments de réponses du pétitionnaire dans le bilan de la mise à disposition du public sur l’autorisation de défrichement des Grands Clos mis en ligne le 20 septembre 2016 sur le site de la préfecture mentionnent une lettre d’Abo Wind du 18 septembre 2015 annonçant qu’il abandonnait le projet de La Roche-Chalais, sans préciser ni le destinataire, ni le contenu de cette lettre.

Eoliennes : La Roche-Chalais recule devant l'opposition
Sud-Ouest du 11 août 2015



France Bleu Périgord le 10 août 2015