Défendons le val de Dronne et la forêt de la Double
Préservons la forêt, la biodiversité, le cadre naturel, le calme, l'authenticité, le tourisme…


Asso3D

Les questions :

Des projets d'implantation d'aérogénérateurs doivent-ils être poursuivis dans des zones où la population et les élus ne les acceptent pas ? Non, car ce ne sont pas des projets d'utilité publique et qu'ils ne sont ni indispensables, ni impératifs.

Suffit-il de respecter une batterie de dispositifs législatifs et réglementaires pour aboutir à un bon projet ? Non, il y a aussi la vision de synthèse de l'autorité qui a le pouvoir de décision, qui met en évidence la balance entre les effets positifs et les effets négatifs du projet.

Les éoliennes industrielles vont-elles polluer notre forêt et nos beaux paysages?

Dordogne, des éoliennes géantes, hautes de 200 mètres ; non aux eoliennes dans la foret de la Double

Ces usines de production d'électricité sont-elles à l'échelle de nos paysages ? Non.

Faut-il privilégier des terrains déjà artificialisés pour le développement des énergies renouvelables en Dordogne? C'est ce que demande le préfet à tous les élus de Dordogne par courrier en date du 5 novembre 2013 qui ajoute : "Je porterai une attention particulière sur l'utilisation de ces terrains lors de l'instruction des projets".

La Dordogne doit-elle veiller à préserver ses atouts et éviter la banalisation et la détérioration de ses paysages ? C'est ce que le préfet de la Dordogne demande dans son Document de cadrage des procédures à conduire pour l'implantation d'éoliennes en Dordogne (édition du 4 octobre 2015, page 5/20).

Des machines entre 180 et 200 mètres de haut, installées sur des points hauts et visibles à plus de 30 kilomètres, constituent-elles une pollution visuelle dans l'espace naturel de la Double et les paysages du Périgord mondialement connus ? Oui.

40 flashs par minute par des dizaines d'éoliennes visibles à des dizaines de kilomètres constituent-ils une pollution visuelle dans nos nuits étoilées ? Oui.

Que se passerait-il si le prix de rachat de l'électricité fournie par les éoliennes industrielles n'étaient plus subventionné ? Il n'y aurait pas de projet en Dordogne pour ce type de production électrique.

Peut-on nous garantir que les éoliennes industrielles n'ont aucun impact sur la santé publique?

Entend-t-on le bruit d'une éolienne industrielle au-delà de 500 mètres ? Et jusqu'à quelle distance pour une habitation sous le vent dominant ? Bien au delà des 600 ou 800 mètres, distances actuelles des habitations dans les projets en cours.

Les promoteurs de ce projet peuvent-ils nous assurer qu'il n'y a aucun danger provenant des infrasons? Voir le rapport de l'OPSST "Officiel Prévention Santé et Sécurité au Travail" publié en février 2015 sur la prévention des risques professionnels des infrasons.

Compte tenu de l'impact visuel et des risques pour la santé des riverains, à quelle distance le Sénat a-t-il demandé d'accroître la distance entre les éoliennes et les habitations? A 1000 mètres au lieu de 500 mètres.

Et les députés ? A une distance minimale de 500 mètres accordée, par arrêté préfectoral, au cas par cas, sur la base de l'étude d'impact. Nous demandons que la distance minimale entre une habitation et une éolienne industrielle soit fonction de sa hauteur avec un minimum de 1000 mètres.

La forêt de la Double et, plus généralement, le Périgord sont-ils le lieu idéal pour implanter des centrales éoliennes ?

Le vent y est-il puissant et régulier ? Non. L'ADEME admet que l'éolien n'a pas sa place en Aquitaine - ce serait un non-sens économique - et que cette région occupe une place unique en France : l'électricité éolienne d'Aquitaine serait 52% plus chère que la région qui la suit (Franche-Comté) et 144% plus chère que la région la mieux placée (PACA).

L'Aquitaine a l'électricité éolienne la plus chère de France

Source : rapport de l'ADEME "Vers un mix électrique 100% renouvelable en 2050", fig. 9, p. 17.

Le facteur de charge moyen éolien de la région Nouvelle Aquitaine est-il performant ? Non. Le facteur de charge de la Nouvelle Aquitaine est de 15,8%, mesuré à partir des éoliennes en service qui sont dans les zones les plus ventées.

La NouvelleAquitaine a un facteur de charge éolien l'un des plus faibles de France

Source : Panorama de l’électricité renouvelable au 31 mars 2017.

L'habitat est-il éloigné ? Non. L’habitat est dispersé : non propice à l’éolien.

Les zones disponibles sont petites et les éoliennes sont très proches des habitations.

En orangé : zones à moins de 500 mètres des habitations dans la communauté de communes du Pays de Saint-Aulaye.
L'espace disponible est restreint.
Source : Abo Wind, étude d'impact des Grands Clos.

Les zones disponibles en Dordogne sont petites et les éoliennes sont très proches des habitations.

En grisé : zones à moins de 600 mètres des habitations dans le département de la Dordogne.
L'espace disponible en Dordogne est trop restreint pour éloigner suffisamment les éoliennes des habitations.
Source : Abo Wind, étude d'impact de La Queue d'Ane.

La présence d'éoliennes industrielles aggrave-t-elle le risque d'incendies de forêts ? Oui et les Avions Bombardiers d'Eau ne peuvent pas intervenir à moins de 600 mètres des éoliennes (voir la lettre du SDIS). L'augmentation des moyens de lutte au sol, quelle qu'elle soit, ne justifie pas la prise d'un tel risque par l'autorité préfectorale compte tenu du caractère non impératif de ces projets. Il y a eu 10 incendies de forêt entre 2015 et 2018 à moins de 13 kilomètres du projet de Puymangou - Parcoul, dont huit ont nécessité l’intervention d’au moins un avion bombardier d’eau.

Les éoliennes aggravent le risque d'incendie de forêt.

Un Avion Bombardier d'Eau (ABE) de type Dash intervient le 9 septembre 2016 à Saint-Privat-des-Prés, à 4 kilomètres du projet éolien de Saint-Vincent-Jalmoutiers. Source : SDIS 24.

Les zones étudiées ne sont-elles pas en plein dans un couloir de migration d'oiseaux, ne sont-elles pas remplies de chauves-souris ? Oui, un couloir migratoire majeur et des espèces protégées de chiroptères. Les projets nécessitent de nombreuses demandes de dérogations à l'interdiction de détruire des espèces protégées. Le Conseil National de Protection de la Nature a estimé que la zone avait la qualité d'une ZNIEFF.

Les grues cendrées se posent dans la Double.
Les grues cendrées survolent Puymangou.

Grues cendrées en février 2016, posées dans la Double et survolant Puymangou.

Ces projets nécessitent-ils une déforestation ? Oui, une demande d'autorisation de défrichement (destruction de l'état boisé d'un terrain et suppression de sa destination forestière) de plusieurs hectares est nécessaire pour chaque centrale électrique.

Les forêts ne sont-elles pas des pièges à carbone ? N'est-il pas paradoxal de déforester pour installer des éoliennes censées limiter les émissions de CO2 ?

Quelle sont les énergies renouvelables adaptées à notre territoire ? Voir le bilan électrique 2015 de RTE pour la Nouvelle Aquitaine.

Lq Nouvelle Aquitaine : les éoliennes sont dans le nord

Les éoliennes sont-elles propres ? Sont-elles si écologiques ?

Les pales des éoliennes, en matériaux composites, ne sont pas recyclables. Elles constituent des déchets.

Les éoliennes nécessitent l'emploi de terres rares, dont l'extraction est polluante et produit des déchets radioactifs.

Plus de 1000 tonnes de béton armé resteront dans le sol, entre 2 et 4 mètres de profondeur, après démantèlement.

1500 tonnes de béton non aux eoliennes dans la Double 1000 tonnes de béton par éolienne resteront dans le sol de la Double après démantèlement

Les éoliennes industrielles engendrent-elles d'autres nuisances?

Dans quelle proportion baissera la valeur des biens immobiliers ? De 10 à 40% en fonction de la distance et de la nature du bien, à condition de trouver acquéreur.

Dans quelle mesure les touristes préfèreront-ils des destinations sans éoliennes industrielles ? Et quel sera donc l'impact sur l'économie locale du tourisme ? Le tourisme, première activité du Périgord, mérite la plus grande attention.

Pourquoi cette rétention d'information ou cette mésinformation?

Les propiétaires fonciers qui signent une promesse de bail sont-ils suffisamment informés des aspects négatifs ? Non. Voir l'amendement 220 rectifié adopté par les sénateurs en février 2015.

La participation de la population a-t-elle été sollicitée avant de décider d'un projet d'une telle envergure ? Non pour les projets d'Abo Wind. Le maire de La Barde a organisé une consultation des électeurs inscrits sur sa commune le 31 mai 2015.

Est-il acceptable que les élus favorables au projet ne soient informés que par le seul avis des promoteurs ? Non.

Dans chaque commune, les aspects négatifs des éoliennes ont-ils été présentés ? Non.

Les maires qui ont fait voter des délibérations favorables aux projets ont-ils organisé un débat pour nourrir la réflexion des conseillers municipaux ? Ont-ils laissé un temps suffisant avant le vote ? Non.

Les communes voisines des projets ont-elles été bien informées dès l'origine des projets ? Non.

S'agissait-il d'une phase d'étude qui a été approuvée par les conseils municipaux ? Les promoteurs jouent sur les mots : tout le monde imagine que l'étude est un préalable à la décision de lancer le projet. Il n'en est rien : l'"étude" est une phase du projet déjà lancé.

N'y aura-t-il que quelques éoliennes ?

Ils étaient d'accord pour 8 éoliennes dans le Lévézou (Aveyron).
Voir le film d'une vingtaine de minutes qui montre comment on transforme tout un territoire bucolique en une vaste zone industrielle (plusieurs centaines d'éoliennes). Il est en deux parties car YouTube limite la durée de chaque film à 15 minutes.
Commencez par : Film 1ère partie
puis : Film 2ème partie.

On ne peut plus arrêter la multipication des éoliennes.
Voir comment augmente le nombre, exemple de l'Aisne, dans un rayon de 15 kilomètres autour de Clermont les Fermes.

Bleu : en fonctionnement ; vert : autorisées ; noir : en projet.

Comment augmente le nombre d'éomiennes?

Une affaire de finances?

Les élus seraient-ils favorables s'il n'y avait aucun revenu pour les collectivités locales?

Les élus sont-ils sûrs de la pérennité des revenus fiscaux promis pour les collectivités territoriales ? Non, voir l'article de la Voix du Nord.

Des maires ont-ils été attaqués pour conflit d'intérêts ? Oui, voir l'article du Figaro du 24 novembre 2013.

Suffit-il pour un élu qui a des intérêts personnels dans un projet de ne pas prendre part au vote lors des délibérations pour ne pas être suspecté de prise illégale d'intérêt ? Non, voir la réponse du ministre de l'intérieur au sénateur Jean-Louis Masson le 2 avril 2015

Des promoteurs projèteraient-ils des centrales éoliennes dans la Double si cette électricité n'était pas subventionnée? Non.

Les sociétés qui développent les projets éoliens sont-elles des organisations écologiques ou des sociétés commerciales et financières qui ont pour vocation de faire du profit ?

Ces projets sont-ils des projets publics ? Non, ce sont des projets d'initiatives privées financés par des subventions publiques.

A quel prix moyen le MWh éolien a-t-il été acheté à l'exploitant en 2014 ? 91 euros/MWh (source CRE Commission de Régulation de l'Energie). A quel prix moyen se sont faites les exportations d'électricité en 2014 ? 32 euros/MWh (source douanes françaises).

Quel est le capital de la société spécialement créée par Abo Wind pour son projet d'usine de production électrique de Puymangou et Parcoul d'un investissement de plus de 15 millions d'euros ? 100 euros (sic).

Qui sera responsable du démantèlement de l'éolienne en fin de vie en cas de liquidation judiciaire de la société exploitante ? Le propriétaire du terrain.

L'énergie éolienne est-elle contestée?

L'énergie éolienne terrestre est-elle intermittente ? Oui.

L'énergie éolienne est-elle stockable ? Non.

Le développement de l'énergie éolienne nécessite-t-il un accroissement des réseaux de transport de l'électricité ? Oui, à grande échelle.

L'intermittence de l'énergie éolienne nécessite-t-elle un réseau électrique intelligent (smart gride) ? Oui, et cela a un coût.

Le coût de l'énergie éolienne est-il exorbitant ? Voir l'article de Marianne partie 1 et partie 2.

L'Europe remet-elle en cause le tarif de rachat de l'électricité éolienne en France ? Oui, voir l'article de BFMTV, l'article de l'Expansion L'Etat risque le remboursement de plusieurs milliards d'euros et le communiqué de la Cour de Justice de l'Union Européenne du 19 décembre 2013.

Pourquoi la transition énergétique menée en Allemagne a-t-elle conduit à une recrudescence d'émission de CO2 malgré la puissance éolienne installée ? Voir l'article de Michel Gay du 22 mai 2015.

Combien d'éoliennes de 2MW faudrait-il installer dans des régions ventées pour remplacer la centrale du Blayais ? 9100, et la production serait intermittente.

L'Europe se trouve-t-elle dans l'obligation de multiplier les lignes à haute tension afin de permettre aux différents pays de l'Union d'exporter leur électricité excédentaire lors des périodes de grand vent et d'importer de l'énergie lorsque le vent vient à manquer ? Oui.

Sommes-nous à armes égales?

Pour quelle raison le schéma régional éolien d'Aquitaine a-t-il déclaré "favorable" une zone peu ventée comme la Double ? La vitesse moyenne de vent retenue a été artificiellement abaissée de 4,3 m/s à 3,5 m/s.

Comment Abo Wind a pu influencer l'élaboration du Schéma Régional éolien d' Aquitaine ? Un chef de projet d'Abo Wind participait au titre de France Energie Eolienne (FEE) au groupe de travail de la DREAL Aquitaine.

Abo Wind a-t-il utilisé le poids d'élus locaux pour appuyer un projet privé? Oui, en en intéressant certains personellement au projet.

Comment les bureaux d'étude qui sont payés par les promoteurs peuvent-ils être véritablement indépendants?

Les maires favorables ont-ils imposé des conditions à Abo Wind pour mieux défendre leurs administrés, par exemple en demandant une distance des habitations supérieure aux 500 mètres ? Non, ils ont tout accepté en bloc.

Des associations peuvent-elles gagner face à un élu local et au lobby éolien ? Voir l'article des Echos.

Questions de personnalité politiques

Mme Nicole Bonnefoy, sénatrice de la Charente (SER), attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de la relance sur la situation financière des communes ayant installé des parcs éoliens. Elle a été saisie par un maire de Charente à propos de la perte de dotations de péréquation consécutive à l'implantation d'éoliennes sur le territoire communal. En effet, Monsieur le maire indique avoir perdu près de 20 000 euros de dotations sur trois ans du fait de la présence du parc éolien qui augmente de quatre euros le potentiel financier par habitant, faisant basculer la collectivité de l'autre côté du seuil d'équilibre. Cette baisse des dotations de péréquation a pour conséquence de nuire à la capacité de la collectivité à lancer des investissements et à faire face à ses dépenses d'entretien. Cette situation est donc incohérente au regard du volet écologique du plan de relance et elle n'encourage par les collectivités locales à investir dans la transition énergétique. Aussi, alors que le Parlement entame l'étude du projet de loi de finances n°3360 (Assemblée nationale, XVème législature) pour 2021, elle souhaiterait savoir si le Gouvernement compte mettre en place une neutralisation des recettes fiscales « verte » dans le calcul du potentiel fiscal des collectivités.
Question N° 1882 du 22 octobre 2020.

M. Julien Aubert, député du Vaucluse (LR), interroge Mme la ministre de la transition écologique et solidaire sur la volatilité des actionnariats détenant les parcs éoliens en France. L'attention de M. le député a été attirée, notamment dans le cadre de la commission d'enquête sur l'impact économique, industriel et environnemental des énergies renouvelables, sur la transparence des financements et sur l'acceptabilité sociale des politiques de transition énergétique qu'il a présidée, sur des ventes successives de plusieurs parcs éoliens, notamment à des fonds de pensions non-européens. Une telle pratique laisserait ainsi entrevoir l'utilisation de ces parcs comme des produits financiers visant à assurer la rentabilité d'acteurs étrangers et concernerait à la fois des parcs éoliens terrestre et en mer. Compte tenu des soutiens financiers publics importants accordés à cette énergie, chiffrés entre 72,7 et 90 milliards d'euros pour la période 2011-2028, il convient de s'assurer que ces parcs ne font l'objet d'aucune spéculation. Il lui demande ainsi si le Gouvernement dispose de données sur la volatilité des actionnariats propriétaires des parcs éoliens maritimes et terrestres en France, et s'il entend prendre des mesures afin de limiter des opérations de reventes successives, notamment à des actionnaires étrangers, de sorte à éviter que l'éolien en mer français, subventionné par le contribuable par le biais de tarifs de rachat garantis, ne devienne pas le terrain de jeux d'intérêts financiers.
Question N° 29983 du 2 juin 2020.

La Commission d'enquête parlementaire sur l'impact économique, industriel et environnemental des énergies renouvelables, sur la transparence des financements et sur l'acceptabilité sociale des politiques de transition énergétique dans son rapport du 26 novembre 2019 :
- Les objectifs techniques de la transition écologique doivent changer, en se concentrant sur la réduction des énergies fossiles : les soutiens publics doivent être réorientés sur les actions d’efficacité énergétique à fort impact de réduction des émissions de CO2 : chauffage et transport.
- Les conditions de la politique énergétique doivent être révisées en faisant droit à la demande d’acceptabilité sociale et environnementale.
- L’absence de transparence des coûts économiques globaux nuit à la cohérence budgétaire et au consentement citoyen.
- La politique énergétique doit être écologique, au-delà du seul objectif carbone. Il ne peut y avoir de politique énergétique sans prise en compte des préoccupations liées à la biodiversité.
Recommandations complémentaires :
- Mettre en place un moratoire sur l'éolien terrestre et maritime posé quand il n'y a pas de consensus politique local sur la commune impactée ou le territoire impacté.
- Cesser toute politique de complément de rémunération aux énergies renouvelables matures.
- Proportionner la hauteur des éoliennes, pales comprises, à la distance aux premières habitations (faire passer la distance à 1500 m pour toute éolienne dépassant 180 m pales comprises).

M. Jean Louis Masson, sénateur de la Moselle (NI), rappelle à Mme la ministre de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales les termes de sa question n°12243 posée le 19/09/2019 sous le titre : " Non-participation au vote d'un élu municipal et quorum ", qui n'a pas obtenu de réponse à ce jour. Il s'étonne tout particulièrement de ce retard important et il souhaiterait qu'elle lui indique les raisons d'une telle carence.

Question écrite n° 12243 publiée dans le JO Sénat du 19/09/2019 - page 4733 : M. Jean Louis Masson attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur le fait que lorsqu'un élu municipal a un intérêt personnel dans le vote d'un dossier, il doit s'abstenir de participer aux débats et au vote du conseil municipal sur ce dossier. Si plusieurs élus municipaux sont concernés, leur non-participation peut conduire à ce qu'il n'y ait plus le quorum pour délibérer. Dans cette hypothèse, il lui demande si la seule présence des intéressés est possible et si cela peut suffire pour qu'ils soient comptabilisés dans le quorum.
Transmise au Ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales.
Question écrite n° 13313 publiée dans le JO Sénat du 28/11/2019 - page 5875 - Rappelle la question 12243

Réponse du Ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales publiée dans le JO Sénat du 20/02/2020 - page 884 (extrait) :
En matière pénale, la Cour de cassation utilise des critères distincts pour caractériser le délit de prise illégale d intérêts. Elle a ainsi jugé que « la participation, serait-elle exclusive de tout vote, d'un conseiller d'une collectivité territoriale à un organe délibérant de celle-ci, lorsque la délibération porte sur une affaire dans laquelle il a un intérêt, vaut surveillance ou administration à l'opération au sens de l'article 432-12 du code pénal » (Cour de cassation, 9 février 2011, n° 10-82988). Dans le même sens, le fait que le maire « se soit retiré sans prendre part au vote » du conseil municipal « s'avère sans incidence sur sa culpabilité » dès lors qu'il a pris une part active dans la procédure nécessaire pour l'adoption du plan local d'urbanisme tout en anticipant l'achat de terrains de la zone à urbaniser par la société dont il était l'associé principal (Cour de cassation, 23 février 2011, n° 10-82880). Ainsi, la seule présence d'un conseiller municipal intéressé est susceptible, en fonction des circonstances propres à chaque affaire, de caractériser une prise illégale d'intérêts au sens de l article 432-12 du code pénal. Afin de prévenir ce risque, le décret n° 2014-90 du 31 janvier 2014 portant application de l'article 2 de la loi n° 2013-707 du 11 octobre 2013 relative à la transparence de la vie publique, a précisé et formalisé les obligations de déport qui s'imposent à un élu local dans une hypothèse où il s'estimerait en situation de conflit d'intérêts. Dès lors, et d'une manière générale, afin d'éviter tout risque administratif et pénal, il appartient aux conseillers municipaux intéressés à une affaire de s'abstenir d'intervenir dans les travaux préparatoires de la délibération et de prendre part au vote de celle-ci. Il leur est également recommandé de ne pas assister aux débats.
Question N° 13313 du 28 novembre 2019.

Mme Marie-France Lorho, députée non inscrite du Vaucluse, attire l'attention de M. le ministre d'État, ministre de la transition écologique et solidaire, sur le fait que l'inspecteur général des finances honoraire juge insensée la multiplication des éoliennes, tant au plan économique qu'esthétique et même en termes de santé publique et d'écologie. Concernant l'écologie, la réalisation d'une éolienne nécessite une fondation de 1 200 tonnes de béton armé qui au fil du temps, va polluer des sols en rejetant des alcalins et diverses substances chimiques qui s'infiltreront dans les nappes phréatiques. La durée de vie d'une éolienne est de 20 à 30 ans et la reconstruction ne peut pas se faire sur les fondations existantes. Les constructeurs rechignent à les recycler ou à les démonter. Des milliers d'allers-retours sont nécessaires par acheminer les pièces détachées des éoliennes et nécessitent l'aménagement de voiries de 4 mètres de large jusqu'au pied des éoliennes. Une fois construite une éolienne ne fonctionne en moyenne qu'à 24 % de sa puissance, ce qui pose la question de la rentabilité. Pour assurer les besoins réguliers de fourniture d'électricité, des turbines à gaz prennent le relais ce qui n'est ni propre ni renouvelable. Cela a un impact direct et véritable sur la faune puisque nombreux sont les oiseaux qui tombent malades en raison des infrasons ou viennent directement s'empaler sur les hélices géantes des éoliennes. La France n'a par ailleurs aucun besoin supplémentaire d'électricité. EDF revend à perte l'électricité qu'elle est contrainte par l'État d'acheter. Ladite perte est répercutée sur le consommateur. Si l'on compare le volume d'investissement nécessaire pour l'application de la loi de 2015 relative à la transition énergétique et celui nécessaire pour prolonger de 20 ans la vie des centrales nucléaires actuelles, le surcoût de la première solution est de 84 milliards d'euros qui seront à terme, répercutés sur le consommateur. Les éoliennes étant construites à l'étranger, la valeur ajoutée et les emplois créés profitent à des pays étrangers. En termes esthétiques, la prolifération de ces éoliennes défigure le paysage français. Le tourisme et le cadre de vie des Français s'en trouvent bouleversés. Certaines éoliennes culminent à 240 mètres de haut, et sont donc visibles à plusieurs kilomètres et entraînent des nuisances sonores pour le voisinage. En termes de santé, les infrasons produits par les éoliennes présentent un risque. Un décret du 29 novembre 2018 prévoyant que les opposants aux projets éoliens ne pourront plus saisir les tribunaux administratifs mais devront s'adresser directement aux cours administratives d'appel pose problème en ce qu'il retire toute possibilité pour ce type d'affaire d'être jugée deux fois sur le fond : c'est une atteinte au principe du double degré de juridiction particulièrement odieuse lorsque l'on sait que le taux de recours est de l'ordre de 70 % sur toute la France. Il convient d'ailleurs de rappeler que ce décret a été précédé d'une consultation publique qui lui était défavorable à 95 %, ce qui n'a pas semblé émouvoir le Gouvernement, qui au contraire souhaite doubler la capacité éolienne de la France d'ici à 2030. L'opposition aux éoliennes est telle que les dégradations et l'empêchement des installations sont de plus en plus fréquents. Elle lui demande si le Gouvernement compte renoncer à son projet d'augmenter le parc éolien, lequel ne présente aucun intérêt économique, écologique, ou autre et ne sert qu'à satisfaire les intérêts de quelques lobbies.
Question N° 17022 du 19 février 2019.

M. Yves Bouloux, sénateur de la Vienne (Les Républicains), attire l'attention de M. le ministre d'État, ministre de la transition écologique et solidaire, sur la question du démantèlement des éoliennes et plus généralement des installations de production d'électricité utilisant l'énergie mécanique du vent. À l'occasion de l'audition organisée au Sénat le 19 décembre 2018 au sujet de la programmation pluriannuelle de l'énergie, le ministre de la transition écologique et solidaire a souligné la volonté du Gouvernement de favoriser le développement des énergies renouvelables, notamment les solutions offertes par l'éolien. À ce jour, l'éolienne a une durée de vie estimée à vingt à trente ans. À l'issue de cette période, les éoliennes doivent être démantelées. L'obligation prévue par la loi, à l'article L. 553-3 du code de l'environnement, donne à l'exploitant ou à la société propriétaire la responsabilité du démantèlement et de la remise en état du site, associée à l'obligation de constituer « les garanties financières nécessaires ». Lors du démantèlement d'une éolienne, le socle en béton qui accueillait le mât est en partie laissé dans la terre après le démantèlement et ne peut être réutilisé pour la mise en place d'une nouvelle éolienne. Dans une réponse à une question écrite (n° 3531), publiée dans le Journal officiel du Sénat du 1er mars 2018, le ministère de la transition écologique et solidaire fait référence à un arrêté ministériel du 26 août 2011 qui précise les obligations lors des opérations de démantèlement et de remise en état des installations de production d'électricité utilisant l'énergie mécanique du vent. Ce texte ne semble pas apporter une solution au problème posé, en particulier en termes écologiques. Il prévoit des profondeurs minimales et non une remise en l'état entière du terrain, y compris vis-à-vis des socles en béton. Aussi, il lui demande si des obligations complémentaires sont envisagées, par la voie réglementaire, afin de répondre à cet enjeu écologique essentiel et qui se posera de manière croissante dans les années à venir avec le développement des énergies renouvelables.
Question écrite n° 08378 du 27 décembre 2018.

Mme Anne-Catherine Loisier attire l'attention de M. le ministre d'État, ministre de la transition écologique et solidaire sur la représentation des entreprises du secteur éolien au sein de l'Office franco-allemand pour la transition énergétique (OFATE). Cet organisme est supposé coordonner les politiques franco-allemandes. À cet effet, il tient ses bureaux dans les locaux même du ministère et est financé pour plus d'un tiers par celui-ci. Son comité de pilotage est notamment composé des quatre syndicats d'EnR franco-allemands et nombre des autres membres ont des intérêts particuliers dans ce secteur. Il semblerait donc que le « lobby » éolien soit financé par le ministère lui-même. Par ailleurs, le rapport franco-allemand AGORA IDDRI (« L‘Energiewende et la transition énergétique à l'horizon 2030 ») indique que « […] si des capacités nucléaires sont retirées du mix français, la compétitivité des centrales à charbon maintenues dans le système en Allemagne est améliorée. » L'Allemagne aurait donc doublement intérêt à ce que la France renforce ses capacités de production d'énergie éolienne car elle compte de nombreuses entreprises dans ce secteur et que la baisse des capacités nucléaires françaises rendrait plus compétitives les centrales à charbon et donc leur maintien en Allemagne. Elle lui demande donc son analyse sur ces faits au regard des intérêts de la France en matière de politique énergétique.
Question écrite N° 8356 du 27 décembre 2018.

M. Vincent Descoeur, député du Cantal (LR), revient sur la distance minimale des éoliennes aux habitations.
Question écrite No 12648 du 2 octobre 2018.

M. Éric Girardin, député de la Marne (La République en Marche), appelle l'attention de M. le ministre d'État, ministre de la transition écologique et solidaire, sur les conditions de démantèlement des éoliennes. La Marne compte un grand nombre de champs éoliens ave une extension des champs existants et le remplacement de certaines éoliennes du fait de la vétusté de certaines, ou de l'installation d'éoliennes de dimension supérieure. Une éolienne a une durée d'exploitation de 20 ans. Pour démanteler une éolienne, le propriétaire est soumis à certaines obligations de remise en état qui ne paraissent pas aujourd'hui satisfaisantes. Si l'éolienne est entièrement démontable et recyclable, le socle en béton reste. L’obligation porte simplement sur l'enlèvement par le propriétaire d'un mètre de profondeur en zone agricole et 2 mètres en zone forestière. Or la plupart des nouvelles éoliennes reposent sur de nouvelles fondations et donc la reprise d'une culture est limitée compte tenu de ses fondations. Les racines de luzerne s'étirent jusqu'à 3 mètres dans le sol. On estime à 400 mètres carrés les terres non utilisables après le démantèlement d'une éolienne. Il lui demande de bien vouloir accroître les obligations à la charge du propriétaire d'enlèvement des fondations en béton afin de limiter l'impact sur l'environnement et de faciliter la reprise de la culture.
Question N° 9787 du 26 juin 2018.

Mme Nathalie Goulet, sénatrice de l'Orne (UC), interroge M. le ministre de l'agriculture et de l'alimentation sur la règlementation en matière d'implantation d'éoliennes sur le domaine forestier. Il semblerait que la réglementation nationale interdise l'implantation d'éoliennes en zone forestière et donc sur le domaine de l'État. Il semblerait que cette réglementation soit tout à fait différente dans les pays européens, aussi elle lui demande dans quelles conditions des éoliennes peuvent être implantées sur des domaines forestiers.
Réponse du Ministère de la transition écologique et solidaire publiée dans le JO Sénat du 02/11/2017 - page 3436 : La construction et l'exploitation d'un parc éolien sont soumises à plusieurs réglementations, en particulier au titre du code de l'énergie, du code de l'urbanisme, du code de l'environnement et du code forestier, notamment pour l'obtention des autorisations de défrichement. Cet encadrement réglementaire n'interdit pas l'implantation d'éolienne en zone forestière sur le territoire national. Toutefois, si le développement de l'éolien en forêt offre des perspectives pour cette énergie renouvelable, il ne saurait résulter d'un choix par défaut au regard des enjeux écologiques et paysagers. Le milieu forestier, de part ses caractéristiques et enjeux propres, ne constitue pas naturellement un secteur d'implantation pour les projets éoliens. Leur développement fait, en conséquence, l'objet d'une approche et d'une analyse spécifiques, particulièrement en matière d'impact sur l'avifaune. Par ailleurs, les services de l'État portent une attention particulière sur la justification des projets d'implantation en milieu forestiers aux regards d'autres sites potentiels de projets de parc éolien.
Question écrite n° 00780 du 2 novembre 2017.

Mme Anne-Catherine Loisier, sénatrice UDI-UC, interpelle le Gouvernement sur la "Dérogation accordée aux éoliennes concernant le respect du code de la santé publique" au sujet du bruit des éoliennes.
Question écrite No 19322 du 17 décembre 2015.

Mme Anne-Catherine Loisier, sénatrice de la Côte-d'Or (UDI-UDC), attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur l'application du droit pénal dans l'exercice de la fonction de préfet au regard de la réalisation d'un projet éolien. Elle souligne le cas d'un préfet qui, bien qu'il ait été informé d'une prise illégale d'intérêts dans un dossier éolien, omet de signaler le cas au procureur de la République, alors que le deuxième alinéa de l'article 40 alinéa 2 du code de procédure pénale l'y oblige ; et qui, informé de cette prise illégale d'intérêts, publie quand même les permis de construire éoliens - ou les permis de construire modificatifs - et délivre les autorisations « installations classées pour la protection de l'environnement » (ICPE) des parcs éoliens. Elle lui demande ensuite ce qu'il en est des obligations des fonctionnaires, et au premier chef des préfets, vis-à-vis des prises illégales d'intérêts au regard du deuxième alinéa de l'article 40 du code de procédure pénale et quel est le moyen d'en sanctionner le non-respect. Et elle lui demande par ailleurs si ce préfet n'est pas susceptible d'être mis en cause par le procureur de la République, au titre d'une complicité dans la prise illégale d'intérêts ou d'une complicité de recel de prise illégale d'intérêts. Jusqu'à maintenant seuls des élus sont mis en cause, traduits en correctionnelle et régulièrement condamnés pour ces délits. Enfin, dans la mesure où les préfets ont nécessairement connaissance, dans tous les dossiers éoliens déjà installés ou en cours d'instruction, des délibérations des élus et des parcelles recevant les éoliennes, elle souligne que les préfets devraient réaliser des audits des prises illégales d'intérêts existantes dans le ressort de leurs départements, et qu'ils les transmettent au procureur de la République, conformément au deuxième alinéa de l'article 40 du code de procédure pénale.
Question écrite n° 15797 du 16 avril 2015.

M. Jean-Louis Masson, sénateur non-inscrit de Moselle, attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur le cas d'un élu municipal qui possède un terrain sur lequel une éolienne doit être implantée dans le cadre d'un projet éolien d'ensemble. Si cet élu participe au débat du conseil municipal, même sans qu'il y ait vote sur l'opportunité de ce projet éolien, il lui demande si l'intéressé n'est pas susceptible d'être l'objet de poursuites pénales pour prise illégale d'intérêts. Par ailleurs, si l'élu en cause participe à un vote du conseil municipal, ayant pour but d'exprimer un avis sur l'opportunité du projet éolien, il lui demande si, en l'espèce et du point de vue de la justice administrative, une telle situation ne risque pas de vicier la légalité de l'ensemble des autorisations qui seront données ultérieurement pour autoriser la réalisation dudit projet éolien.
Question écrite n° 13736 du 13 novembre 2014.

Mme Marie-Jo Zimmermann, députée de la Moselle (Union pour un Mouvement Populaire), attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur le cas d'un élu municipal qui possède un terrain sur lequel une éolienne doit être implantée dans le cadre d'un projet éolien d'ensemble. Si cet élu participe au débat du conseil municipal, même sans qu'il y ait vote sur l'opportunité de ce projet éolien, elle lui demande si l'intéressé n'est pas susceptible d'être l'objet de poursuites pénales pour prise illégale d'intérêts. Par ailleurs, si l'élu en cause participe à un vote du conseil municipal ayant pour but d'exprimer un avis sur l'opportunité du projet éolien, elle lui demande si en l'espèce et du point de vue de la justice administrative, une telle situation ne risque pas de vicier la légalité de l'ensemble des autorisations qui seront données ultérieurement pour autoriser la réalisation dudit projet éolien.
Question N° 68565 du 11 novembre 2014.

M. Jean Germain , sénateur d'Indre-et-Loire (SOC), appelle l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur les délibérations que des promoteurs de parcs éoliens industriels font voter, avant toute autre démarche, par des conseils municipaux et aux termes desquelles ceux-ci émettent un avis favorable de principe sur le projet présenté, accompagné souvent de ce qui s'apparente à une déclaration d'exclusivité au profit de la société qui a fourni le modèle de délibération, voire à un engagement à faire évoluer leurs documents d'urbanisme pour y intégrer le projet de parc éolien. Ce type de délibération pose plusieurs problèmes. Il s'apparente à ce que le service central de prévention de la corruption (SCPC) appelle dans son dernier rapport une « charte morale d'étroite collaboration » sur la légalité de laquelle il s'interroge. Avant tout avis définitif au préfet, il conduit à une caricature de verrouillage qui met bien souvent le maire et son conseil dans une situation embarrassante vis-à-vis de leur population ainsi que vis-à-vis des habitants et des élus des communes voisines, surtout lorsque ceux-ci cherchent à attirer de nouveaux habitants ou des touristes en ventant le caractère naturel et préservé de leur environnement. Ce type de délibération est également utilisé par le promoteur éolien sans scrupule pour arguer d'une autorisation officielle auprès des propriétaires fonciers de terrains dont il cherche à obtenir le consentement à des promesses de bail valant bail. Il y a manifestement là une volonté d'introduire la confusion pour se faire passer auprès de personnes non averties pour un prestataire de la mairie ou un délégataire de service public, alors que le promoteur ne poursuit qu'un intérêt strictement privé. Cette délibération sert aussi à évincer des concurrents dans la collecte des promesses de bail et constitue un procédé commercial déloyal dont les élus peuvent être tenus pour complices. Les petites communes rurales semblent être particulièrement vulnérables à ces pratiques : l'absence d'un formalisme comparable à celui en vigueur dans les conseils municipaux urbains lors de la présentation des délibérations correspond à la taille normalement modeste des affaires qui y sont traitées et à la bonne connaissance qu'en ont les élus de proximité mais ne paraît pas adapté à l'examen de projets éoliens de type industriel qui sont hors d'échelle par rapport à ces communes et représentent des enjeux financiers colossaux de plusieurs millions d'euros qui les dépassent complètement. Enfin, ces délibérations s'apparentent à une tentative de faire renoncer à l'avance les communes visées à l'exercice d'un droit. Lors de la suppression du dispositif protecteur des zones de développement éolien (ZDE) qui permettait des démarches concertées fondées sur des études préalables avant toute intervention de promoteurs, le rapporteur du texte a indiqué, lors du débat à l'Assemblée nationale, le 17 janvier 2013, que les communes gardaient la main via la maîtrise de leur document d'urbanisme : « Je veux le redire le plus nettement possible : en aucun cas les élus ne sont dépourvus d'un droit de veto à l'égard des éoliennes et des ICPE. Le plan local d'urbanisme […] existe comme une possibilité. […] Nous ne pouvons laisser dire que notre nouveau cadre serait un abandon complet ôtant aux élus tout droit de veto. Ce droit existe. » Or, certaines de ces délibération conduisent les élus à voter leur dessaisissement de ce droit avant toute chose, sur la seule base de promesses de subventions. Il lui demande quelles dispositions il entend prendre pour protéger les communes et les élus locaux contre de telles pratiques.
Question écrite N° 13592 du 6 novembre 2014.

M. Jean Germain, sénateur d'Indre-et-Loire (SOC), attire l'attention de Mme la ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie sur l'importance et l'urgence d'organiser de manière légale les débats locaux sur l'implantation d'éoliennes industrielles terrestres. En effet, la révélation de projets se heurte souvent à de vives oppositions justifiées par les atteintes majeures portées à la qualité de vie et à l'environnement local par des installations hors taille humaine, relevant de la catégorie des installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE), à l'instar des centrales nucléaires, des porcheries industrielles ou des usines polluantes. La notion d'environnement local s'entend d'ailleurs largement puisque l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) a menacé de déclasser le site du Mont-Saint-Michel si des éoliennes terrestres industrielles étaient installées à moins de quinze kilomètres. Par ailleurs, et au vu des nuisances pour la santé, si la réglementation impose une distance minimale de cinq cents mètres des habitations, l'académie de médecine a recommandé une distance de mille cinq cents mètres et l'Agence nationale de sécurité sanitaire, de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES) des études au cas par cas. De nombreux médecins de terrain préconisent des distances d'au moins trois à cinq kilomètres. Les sondages avancés, même par l'agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME), pour mettre en avant une large adhésion de l'opinion au fait d'avoir des éoliennes industrielles près de chez soi sont biaisés puisque l'essentiel de la population habite en ville et n'est donc pas concernée par cette question. Les populations sont donc légitimement inquiètes. Elles le sont d'autant plus quand elles découvrent tardivement l'existence du projet et l'ampleur de l'impact des machines. En effet, comme la rapporte de plus en plus abondamment la presse quotidienne régionale, la préparation de ces projets se fait souvent dans la plus totale opacité, notamment depuis la suppression, en 2013, du dispositif des zones de développement éolien (ZDE) qui permettait une concertation minimale de l'aménagement des territoires et visait à empêcher le mitage que favorise la tentation de l'argent facile. Les promoteurs éoliens, qui se retranchent derrière les strictes obligations légales existantes préalables aux autorisations préfectorales de permis de construire, études techniques et enquêtes publiques, mettent en œuvre des méthodes commerciales bien particulières puisqu'elles consistent à faire signer préalablement et en catimini des promesses de bail à quelques propriétaires fonciers, contre des promesses de grosses rémunérations au regard du niveau de vie des populations. Dès lors, les propriétaires fonciers qui cèdent, ou leurs fermiers, s'interposent pour défendre leur seul intérêt personnel entre les promoteurs qu'ils soutiennent et les populations inquiètes, sinon révoltées, et également méprisées car placées devant le fait accompli. Inversement, si le projet n'aboutit pas, les propriétaires et fermiers qui avaient signé demeurent plein de rancœur contre leurs concitoyens, voire des membres de leur famille. Dans tous les cas, il reste des traces de la construction délétère de rapports de force. Outre la menace contre l'environnement, ces projets, qui ne peuvent donner satisfaction que s'ils procèdent d'un réel et fort consensus, mettent donc en cause la cohésion des populations rurales ou péri-urbain concernées. Il apparait donc essentiel que des procédures de concertation réelle, très amont et pas seulement d'information sur le fait accompli, soient définies, organisées et garanties par la puissance publique. Il lui demande quelles sont ses intentions à cet égard.
Question écrite n° 13257 du 09 octobre 2014.

Mme Marie-Line Reynaud, députée PS de la Charente, attire l'attention de Mme la ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie sur les dangers que représenterait une politique de laisser faire en matière de développement de l'énergie éolienne. Il est primordial que le développement de l'éolien reste maîtrisé et encadré par des règles claires définies par les pouvoirs publics, et faisant l'objet d'un consensus national. Selon l'article 19 de la loi du 3 août 2009, le développement des énergies renouvelables ne peut ainsi se faire au détriment des autres objectifs de développement durable que sont la préservation de la biodiversité, des milieux et des ressources, la cohésion sociale, la solidarité entre les territoires et les générations, l'épanouissement de tous les êtres humains, le tout dans une dynamique de développement suivant des modes de production et de consommation responsables. Afin de se conformer à ces objectifs, il apparaît plus que jamais nécessaire de prendre en considération des éléments tels que la richesse paysagère, la biodiversité et la cohésion sociale, autant d'éléments que le "tout éolien" risque de remettre en cause. Aussi, dans cette logique, il serait opportun de veiller au rétablissement de la règle du minimum de cinq mats, de revenir au maintien d'un périmètre de développement de l'éolien à l'échelon local tel qu'il était prévu par les ZDE, de veiller à l'absence d'implantation éolienne dans les zones protégées, d'interdire l'implantation des éoliennes en forêt et lisière de forêt et d'établir une distance de précaution minimale à 1 500 mètres des habitations. L'académie nationale de médecine préconisait en 2006 une distance de 1 500 mètres et une étude poussée du bruit pour chaque implantation. En effet, la transition énergétique ne pourra être véritablement menée sans l'assentiment des populations fondé sur le respect, la concertation et la préservation des milieux naturels. Aussi, elle lui demande donc de bien vouloir lui indiquer si le Gouvernement entend modifier les décrets pour établir une distance de 1 500 mètres entre les éoliennes et les habitations au lieu de 500 mètres actuellement. Question parlementaire du 28 août 2014

L'association des maires de France dénonce, dans Mairie Info du 6 mai 2014, le soutien public aux projets d'éoliennes industrielles qui coûte assez cher aux finances publiques et aux consommateurs : L'éolien dans la tourmente.

Mme Hélène Lipietz, sénatrice EELV, demande au gouvernement d'augmenter la distance minimale entre le lieu d'implantation d'une éolienne et les habitations : le 1er mai 2014, Mme Hélène Lipietz, sénatrice de Seine-et-Marne du parti Europe Ecologie les Verts interpelle le Gouvernement français concernant les nuisances des éoliennes pour la santé humaine. Voir la question écrite No 11440, dans laquelle elle demande "quelle autorité sanitaire a validé à la fois l'élévation du seuil à partir duquel l'infraction peut être constituée pour les éoliennes - en le portant à 35dBA au lieu de 30dBA - ainsi que la suppression de tout contrôle de leurs émergences de basses fréquences et sur quel fondement cette dispense du respect du code de la santé publique a été autorisée."